La stratégie social media des festivals de musique

communication social media festival de musique

L’été est synonyme de vacances, plage, mojito et aussi et surtout de festivals de musique ! Les Francofolies, Les Vieilles Charrues, Rock en Seine, Calvi On The Rock, le Hellfest… Il y en a pour tous les goûts : rock, électro, métal, variétoche, musiques du monde… et à toutes les sauces : à la plage, à la campagne, en montagne, à la citadelle, dans les arènes, au théâtre… De quoi satisfaire les connaisseurs, amateurs et les curieux avec des programmations musicales et des ambiances plus éclectiques les unes que les autres. Si pour certains vacanciers, cela reste une sortie culturelle estivale pour faire prendre l’air à leur grosse et leurs gosses, pour d’autres, il s’agit chaque année de rendez-vous immanquables. Au point, de scruter avec impatience le jour où le programme sera enfin dévoilé. Et désormais, c’est via les réseaux sociaux que les organisateurs font patienter les fans, distillent les informations et diffusent l’ambiance du festival pour le plus grand plaisir des spectateurs et.. des absents.

Alors, Il y a les « gros » festivals, ceux qui sont sur toutes les lèvres et auxquelles il faut être (et se montrer pour certains…), comme ceux cités précédemment. Et puis, il y a des festivals plus intimes, plus anonymes mais qui ne déméritent pas pour autant. De quoi s’intéresser de plus près à la stratégie social média des festivals de musique !

Festivals de musique d’été en chiffres

Une étude¹ réalisée par le Centre National de la chanson, des Variétés et du jazz (CNV), l’Irma (Centre d’Informations et de ressources pour les musiques actuelles et la Sacem, révèle que ce ne sont pas moins de 815 festivals de musique organisés à l’été 2014. Représentant plus de 50% des manifestations sur l’année !

Si les annonces de réduction, d’annulation, de report s’enchaînent d’années en années, les festivals de musique restent une richesse culturelle et une source de dynamisme économique pour les villes organisatrices. En effet, en 2014, c’est plus de 2,7 millions de festivaliers² qui se sont déplacés à la rencontre des artistes. Il est donc primordial d’assurer une communication sans faille avant, pendant et après un festival afin d’en faire sa promotion, et ainsi attirer de nouveaux spectateurs, mais également pour fidéliser les habitués. Et les festivals de musique d’été l’ont bien compris en assurant leur présence sur les principaux réseaux sociaux :

Festivals de musique et réseaux sociaux en chiffre
Les festivals de musique d’été sur les réseaux sociaux (Août 2015)

 

 

Qui a dit que le Métal n’était qu’une musique de sauvages aux cheveux longs? En attendant, c’est le Hellfest qui a la plus grosse (communauté) sur Facebook et Instagram. Qui plus est, avec un taux d’engagement  4 fois supérieur en moyenne par rapport aux autres festivals pour Facebook. Ce taux d’engagement peut notamment s’expliquer par la publication régulière de vidéos (correspondant à plus de 20% de leurs posts). Car, on le sait depuis un certain temps déjà, l’algorithme de Facebook favorise la portée des vidéos.

Pour autant, à l’heure où la vidéo est le média le plus regardé et le plus engageant , il est étrange que le Hellfest n’ait pas investie dans une chaîne Youtube, tout comme « Les Francofolies ». Plusieurs hypothèses se posent à nous quant à ce choix : 1) Les organisateurs souhaitent susciter un désir et dévoiler l’ambiance uniquement à travers des photos. 2) Une vague histoire de droit à l’image avec les artistes, les boites de production, et la SACEM ne permet pas de filmer et diffuser des extraits de concerts. 3) Ils ont préféré s’orienter vers DailyMotion. Et oui. Certains festivals ont leur propre webtv.

Du côté de twitter, « Rock en Seine » et « Les Francos » se démarquent largement en termes  de followers  (respectivement 100k et 85k abonnés). Alors que « Les Eurockéennes » semblent mettre le paquet sur Google + (et en sont récompensés à la vue de leurs nombre d’abonnés), le Hell Fest et le Main Square ont complétement délaissé la plateforme sociale au profit des plus « populaires ».

L’annonce de la programmation : à chacun son style

Il y a ceux qui annoncent leur programmation 6 mois à l’avance, comme le Main Square Festival. Un post correspond à un artiste, c’est sobre dans la description, tout en invitant les fans à réserver leurs places directement sur le site du festival.

Publication Facebook du Main Square
Noël en Juillet

Rock en Seine qui tease afin de préparer les fans à l’annonce et en les invitant à rejoindre l’event :

Teasing & event pour Rock en Seine
Une façon de faire patienter les fans

Et puis, il y a les autres, comme les Francos qui annoncent la programmation deux mois avant. Mais là où les Francofolies se démarquent c’est que ce sont les artistes eux-mêmes qui s’annoncent en vidéo.

Post Facebook, Les Francofolies  en vidéo
L’annonce du programme du festival en vidéo par les artistes

Une bonne façon de créer de la proximité entre les festivaliers et les artistes invités qui s’adressent directement à eux. Et également, de créer plus d’engagement sur la page fan!

Sinon, le Hell Fest qui, en toute simplicité, dévoile les têtes d’affiches de sa programmation par un changement de couverture. Simple, mais efficace. Sans chichis. Stay Metal.

Une nouvelle couverture pour le Hell Fest
Heaven to Cover pour le Hell Fest

Enfin, pour faire patienter encore un peu les spectateurs, certains festivals n’hésitent pas à montrer la préparation du terrain et de la scène.

Post Facebook Main Square, installation de la scène
La scène du Main Square Festival lors de son installation

Les internautes étant de plus en désireux de connaitre l’envers du décors, ne peuvent qu’être ravis par ce genre de publications… Preuve en est avec le nombre de fans qui likent le post !

La mise en avant des Artistes

Sans surprise – et en toute logique – le contenu diffusé sur les réseaux sociaux concerne en grande majorité la programmation de l’année à travers la promotion des artistes  se produisant sur le festival.

Si les artistes ont de plus en plus intérêt à communiquer sur les réseaux sociaux afin de renforcer leurs liens avec leurs fans (voir nos conseils ici), les festivals de musique ont eux aussi tout intérêt à diffuser les clips et chansons des artistes venant se produire. Idéal pour satisfaire les fans de l’artiste en question, le top pour faire découvrir celui-ci aux autres.

Publication Facebook _Promotion_Artiste
Voir et écouter ce que nous réservent les festivals

Des festivals qui mettent en avant leur communauté de fans

Si les festivals de musique d’été mettent en avant leurs artistes, c’est bien les fans qui sont le plus souvent au centre des publications.

Alors que les looks des festivaliers de Coachella sont mis en vedette chaque année dans Vogue, et que Calvi On The Rocks a vu cette année des clones à tête de fleurs surgir d’on-ne-sait-où, c’est à se demander si certains festivaliers ne s’y rendent pas uniquement pour se pavaner… Bref, passons, je frôle le hors-sujet^^. Pour autant, c’est à travers ces mêmes festivaliers  qu’on peut deviner  l’ambiance d’un festival : plutôt fun, plutôt m’as-tu-vu (sic), plutôt décontracté, plutôt pointu, etc. C’est l’occasion de voir défiler les looks (et déguisements) les plus improbables :

Look Festivalier Hell Fest
Un look d’enfer pour le hell Fest

 

Et de glorifier les festivaliers les plus cools :

Festivaliers Eurockéennes 2015
Innovations aux Eurockéennes : un point infos vivant

Ou tout simplement en retweetant ses abonnés :

Tandis que le CM des Eurockéennes met à l’honneur les festivaliers en leur proposant de se taguer, leur permettant de revivre le temps d’une photo l’ambiance de ces quelques jours en musique :

Festivaliers Les eurockéennes belfort 2015
Le classique « Tag Yourself » : classique mais tellement sympa pour les fans

Les festivals de musique bichonnent leurs fans sur les réseaux sociaux en leur distillant des conseils bien avisés et très utiles. En publiant ce type de conseils, et par la même occasion des infos, les organisateurs montrent à quel point ils sont soucieux du bien-être de leurs fans :

Conseils aux festivaliers
Gilbert Montagné n’a qu’à bien se tenir (–> coup de soleil…)

Le Hell Fest fait encore mieux (et plus fort) en créant carrément une page dédiée à son Fan Club : le HELLFEST CULT regroupant à ce jour plus de 1700 fans :

Cover Facebook HellFestCult
Le HellFest est culte, et son fan club est bien là pour le démontrer

Et puis, c’est bien connu, les réseaux sociaux c’est le top pour remercier ses fans :

 Pendant le festival, ça swingue sur les réseaux sociaux

Avant, pour connaitre l’ambiance d’un festival, écouter et regarder les artistes se produisant sur scène, il fallait tout simplement être sur place. Sinon, il fallait se contenter de la diffusion des concerts 10 mois plus tard sur une chaîne obscure du câble, si toutefois le dédit festival était filmé.

Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, on a la chance de pouvoir être imprégné de l’univers musical des festivals.

C’est par exemple le Festival des Eurockéennes de Belfort ou encore le Main Square, qui plusieurs fois par jour durant le festival, et en direct, proposent des photos des concerts du jour. Une façon de promouvoir les artistes et la programmation !

Post Facebook IAM au Main square Festival
IAM au Main Square Festival : Ne te détourne pas de la main tendue vers toi

Pour le plus grand plaisir des absents (ou pas!), cette année, le Main Square a dépêché un chroniqueur allant à la rencontre des festivaliers et des artistes pour recueillir leurs impressions ! L’idée étant de faire découvrir aux socionautes l’envers du décors et l’ambiance du festival à travers des mini reportages vidéo :

Chroniqueur Main Square 2015
Le Main Square en vidéo : Comme si on y étiez !!

Les live tweet ont la côte également : conférence de presse, interview des organisateurs, des bénévoles… Tout est fait au service des festivaliers !

Cette année, Les Francofolies ont même innové en utilisant Periscope offrant ainsi à ses abonnés des streams live des concerts !

Outres Periscope, le festival de la Rochelle proposé même de suivre des concerts en direct sur leur site internet. Une joie pour les amateurs de musique qui n’ont pas pu faire le déplacement. Et pour toujours plus de live Les Francos et les Eurocks ont fait le choix aussi d’utiliser Snapchat :

Logo Snapchat Eurockéennes de Belfort
Du live et du snap pour les Eurockéennes de Belfort

La gestion des « ronchons » : Annulations et autres tergiversions

Quelque soit le secteur d’activité, une des missions du community manager est de gérer les détracteurs et les sollicitations des internautes sur les réseaux sociaux en cas de crise. Des festivals de musique d’une telle ampleur, réunissant des milliers de personnes, doivent malheureusement faire face à certaines déconvenues comme l’annulation à la dernière minute d’un artiste programmé, une programmation considérée comme décevante pour certains, un concert d’une piètre qualité due à un artiste venant juste prendre son chèque (si si ça arrive³), gérer les impatients…

Et les internautes – vous le savez chers confrères et consoeurs CM – peuvent souvent être très durs. Alors plusieurs solutions s’offrent au community manager sur le moment et selon la situation :

  1. Ignorer les commentaires; ce qui n’est pas forcément la meilleure option
  2. Masquer les commentaires (sans commentaire…)
  3. Laissez les fans se répondre mutuellement selon la tournure de la conversation
Commentaires des fans Rock en Seine
Discussions entre fans sur la page de Rock en Seine

 

4. Répondre avec tact, classe et humour, tout en gardant son sang froid. Ce qui reste un exercice de haut vol. Mais qui n’en reste pas moins notre activité favorite…

Réponses du CM des Eurockéennes 2015
La tête d’affiche des Eurockéennes 2015 : le CM

Les festivals de musique et le digital

Et puis au-delà de la communication « basique » sur les réseaux sociaux, les festivals de musique sont de plus en plus nombreux à se « digitaliser » à travers :

Les applications mobiles

Avec l’utilisation croissante des mobiles, les apps restent désormais la meilleure des solutions pour l’expérience en ligne des festivaliers. De plus, il n’est plus rare de trouver sur le lieu même des festivals des Points Wifi et des bornes pour rechercher son smartphone.

Application mobile festival de musique
Un festival, une appli

Des systèmes de paiement électronique

Qui dit festival, dit : bière, bière et merchandising. Et pour se faire plaisir, il faut bien avoir un peu d’argent sur soi. Comme tout festivalier qui se respecte, l’idéal quand on va à un concert c’est d’y aller sans sac (un problème pour les filles). Et sans prendre le risque que les quelques deniers sagement rangés tombent de nos poches.

Certains festivals, associés à des startups spécialisées dans les paiements électroniques, proposent des systèmes de cartes électroniques. C’est le cas du Hell Fest et de la société PayinTech qui proposaient une carte de paiement sans contact « cashless » pour remplacer les non moins célèbres jetons pour payer ses bières. Et ils ont pensé à tout. Car en cas de perte ou de vol du « précieux », la carte est bloquée, recréée et de nouveau créditée.

Des bracelets connectés

Coachella (ainsi que SXSW et Tomorrowland) a inauguré en 2014 l’utilisation des bracelets connectés  en substituts des cartes de crédit (plus d’erreurs d’encaissement, moins de circulation d’espèces) et de billets d’entrée !

Cette année, Rock En Seine et les Eurockéennes (et d’autres bien sur!) se sont associés à Spotify pour proposer aux festivaliers un bracelet connecté à leurs comptes Spotify. Ainsi, la playlist du festival est directement envoyée et chargée pour revivre les concerts. De plus, ce système permet d’accéder à du contenu inédit si le festivalier se rend au stand Spotify dédié. Une belle opération de Push Marketing!

Dans l’univers des bracelets connectés, de nombreuses applications sont désormais possibles : visualisation de l’activité de la foule comme au festival South by Southwest (où les danseurs les plus actifs gagnent des récompenses), leur consommation de boisson, leurs heures d’arrivée etc… tout un  ensemble de data, qui si elles sont bien analysées, sont susceptibles d’aider les organisateurs à ajuster certaines actions (logistiques et marketing) pour les prochaines éditions.

Et après ?

Quand vient la fin d’un festival, ce sont remerciements et félicitations sur les réseaux sociaux en se disant « à l’année prochaine ». Mais comment faire pour conserver un tant soit peu d’engagement sur les plateformes sociales et garder le lien qui uni les festivaliers aux festivals?

Tout simplement, en poursuivant la publication de contenus (à une fréquence moindre) tout au long de l’année.

C’est par exemple, des photos souvenirs des concerts, des festivaliers. Des vidéos montrant des extraits de concerts. C’est aussi la diffusion d’informations concernant la sortie d’un album d’un artiste s’étant produit sur l’édition précédente.

Ou encore, la tenue d’un blog tout au long de l’année comme celui du HellFest qui propose des interviews des artistes ayant foulé la scène du festival le plus rock d’Europe (du Monde?!).

Si le point commun des festivals de musique reste leur lutte pour ne pas disparaître l’année suivante (et dont chaque spectateur doit, selon moi, se soucier),  un autre point semble les unir : leur communication social media axée sur les artistes et les festivaliers, et démontrent  à quel point la musique est puissante pour réunir les êtres.

Cette description et analyse de la stratégie social média des festivals de musique d’été sont loin d’être exhaustives. Déjà, nous n’avons pas pu citer tous les (supers) gros festivals existants (telles que les Vieilles Charues, Solidays, Garorocks, etc.); et puis chaque festival ayant son propre univers, il est probable que certains aspects de leur communication nous aient échappé. Alors si vous avez apprécié cet article ou si vous l’avez detesté, si vous souhaitez apporter votre point de vue : commentez et partagez ! 🙂


 

Sources :

¹ La carte des festivals de France, societe.sacem.fr

² Infographie, Le bilan des festivals d’été 2014, telerama.fr

³ Je pense à The Avener qui a réalisé le plus fourbe des viols financiers et auditifs à Porto Latino, Août 2015 (c’était la phrase pute de l’année)

La présence de Nintendo sur les réseaux sociaux

Nintendo social media

Le mois dernier, Nintendo demandait à ses fans leur avis sur leur stratégie social média. A travers un questionnaire, Nintendo of America voulait, apparemment, connaitre l’opinion de ses fans sur son utilisation des réseaux sociaux.

  Alors que le dédit questionnaire a depuis rapidement disparu sans doute suite aux nombreuses (mauvaises) remarques des internautes, on a voulu faire un état des lieux de la présence sociale média de la branche française Nintendo.  

Histoire de Nintendo, En (très) brève

Laissons la chance au ciel

  En 1889, Fusajiro Yamauchi fonde la société Nintendo Playing Card Co. Ltd. – prénommée alors Nintendo Koppai – spécialisée dans la production et la création de cartes à jouer : les hanafuda (cartes de fleurs ou Jeu de Fleurs).

Les Hanafuda de Nintendo Koddai en 1889
Les Hanafuda de Nintendo Koddai en 1889

  Au début du 20e siècle, l’entreprise s’exporte et n’hésite pas à adapter ses visuels pour les joueurs occidentaux en représentant Georges Washington ou Napoléon Bonaparte. Durant les années 50, Nintendo diversifie ses activités avec l’arrivée du Président Hiroshi Yamauchi – arrière petit neveu du fondateur : riz instantané, chaîne Love hôtel, compagnie de taxis,…  des activités aussi diverses que variées et dont on ne saisit pas trop les liens. Mais bon, business is business..  

Histoire de jouets Nintendo

Nintendo : compagnie ultra développée
Nintendo : compagnie ultra développée

  En 1963, la compagnie devient Nintendo Co., Ltd. C’est le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de la société. Nintendo se lance dans la conception et la fabrication de jouets tels que l’Ultra Machine et l’Ultra Hand. Respectivement, les jouets permettent de lancer mécaniquement des balles afin de les renvoyer à l’aide d’une batte de base-base, et d’attraper des objets hors de portée à l’aide d’une main mécanique.   

Ultra Machine : Enfant japonais, fais comme les enfants américains et joue au base-ball
Ultra Machine : Enfant japonais, fais comme les enfants américains et joue au base-ball

 

Histoire de jeux vidéo Nintendo

  Mais ce sont véritablement les 70’s qui font entrer Nintendo dans l’univers des jeux vidéo en se développant dans les nouvelles technologies, la conception des jeux complexes comme  the Laser Clay Shooting System et la création de bornes d’arcades. Outre sa contribution dans la création de la première console de salon Odyssey en 1972, la première console créée par Nintendo sort en 1977 : la color TV Game 6 dont le succès à l’époque incitera la compagnie à poursuivre son avancée dans le monde des jeux vidéo.

L’âge d’or du gameplay concorde alors avec la success story de Nintendo. Les années 80 voient naitre les personnages emblématiques Donkey Kong et Mario sur les bornes arcades fabriquées et estampillées Nintendo. La firme s’implante aux Etats-Unis et au Canada. Nintendo devient le leader incontesté sur le marché des consoles malgré l’explosion de la micro-informatique. La Famicom (ou NES) trône dans les salons des familles japonaises, américaines et canadiennes. La compagnie poursuit de plus belle son avancée grâce à la conception des consoles de salon et consoles portatives.

À l’aube des années 90, le succès de la célèbre game boy confirme la suprématie du géant japonais malgré les technologies supérieures de ses concurrents. Nintendo bataille d’ailleurs avec ces derniers (Sega, Atari, NEC) en sortant la Super Famicom (ou Super NES). L’engouement de l’époque pour la nouvelle console est tel que la console totalise près 1,5 millions de réservations avec même sa sortie en magasin. Jouissant d’un catalogue de jeux conséquent, les cartouches se vendent par millions et certains détiennent encore à ce jour le record des meilleurs titres vendus.

Super Mario Bros, le deuxième jeu vidéo le plus vendu au monde
Super Mario Bros, le deuxième jeu vidéo le plus vendu au monde

  Et puis, la concurrence devient de plus en plus agressive. L’arrivée sur le marché de nouveaux entrants comme Sony (dont la PlayStation naîtra de l’abandon de Nintendo du projet ne croyant pas au CD-ROM), l’échec de la Virtual Boy, et le retard prit dans la sortie la Nintendo 64  (bientôt âgée de 20ans), l’entreprise tient bon grâce à l’édition et le succès de ses sagas.   Entre le milieu des années 90 et le début des années 2000, Nintendo – restant sur ses acquis – n’innove pas totalement (relookage de ses consoles à succès  avec la Game Boy Pocket et la Game Boy Color). Elle peine à concurrencer DreamCast et Playstation malgré les qualités techniques de  la Nintendo 64 et ses jeux cultes comme Mario 64, Golden Eye et Zelda Ocarina of Time.   La Gamecube n’aura pas non plus le succès escompté si bien que Nintendo marque un peu le pas malgré les tonnes de ventes de ses consoles portables.  

À partir de 2004, avec commercialisation de la Nintendo DS, la firme de Kyoto se reprend. L’arrivée de la WII est aussi un tournant. Nintendo retrouve la réussite commerciale avec son gameplay fait de mouvements. A l’heure actuelle, Nintendo vend toujours et encore des consoles portables mais la Wii U  plombent les bilans financiers. Heureusement que la 3DS (dans toutes ses versions) continuent à se vendre pour tenter de combler le trou engendré par sa console de salon. Avec la Wii, Nintendo avait eu tout bon dans ses choix innovants de gameplay au détriment de la puissance graphique. La Wii U est beaucoup moins puissante que ses principales concurrentes que sont la PS4 ou la Xbox One. Son expérience de jeu dite « asymétrique » avec son pad à écran tactile n’a pas encore convaincue. Trouvera-t-elle son public malgré un très bon Mario Kart et les futures sorties de Zelda et autres StarFox? 

 

 

En Mars 2015, soit 126 ans après sa création, Nintendo a fait une annonce des plus importantes pour son avenir et sa croissance. La firme de Kyoto se lance dans le développement des applications et jeux mobiles faisant exploser la bourse de Tokyo et envoler l’action de 21%. Nintendo, conscient de perdre des joueurs sur leurs consoles, se tournent vers le mobile où se sont réfugiés les casual gamers. Avec près de 400 millions de smartphones vendus dans le monde (source : zdnet.fr), et l’utilisation grandissante qui en est faite, il y a clairement une place à prendre sur ce marché juteux.

Après les cartes, les arcades, les consoles de salon, les consoles portables, nous allons prochainement assister à la nouvelle partie de jeu de Nintendo sur smartphone.  

Nintendo et les réseaux sociaux

WiiU Miiverse : un réseau social pour les gamers Nintendo

  Alors que Sony et Microsoft tiennent des conférences de presses classiques pour présenter leurs nouvelles consoles XBOX ou PlayStation 4, Nintendo se démarque en présentant, directement sur son site, les vidéos Nintendo Direct  de présentation de ses dernières technologies.   Ainsi avec Nintendo Direct, les fans (et les autres) sont directement et exclusivement informés des prochains développements en cours. Nintendo peut se targuer de diffuser et révéler au plus grand nombre des images exclusives. En plus d’un support en vogue (la vidéo est le média le plus regardé), Nintendo joue la carte du teasing pour faire « monter la sauce » et tenir en haleine la communauté de ses fans.  

Voyons comment Nintendo France investie les réseaux sociaux pour créer du lien avec ses communautés de fan. Il faut savoir que Nintendo à ses propres plateformes sociales.   À la base, Nintendo Direct est directement intégré au réseau social du système WiiU Miiverse. Ce réseau social permet aux joueurs de se connecter et d’interagir entre eux  pour échanger des conseils et s’envoyer des messages. Il reste un réseau social « fermé » et exclusif, accessible depuis  la Wii et la Nintendo 3DS. En effet, pour créer un identifiant il faut se connecter via l’une ou l’autre de ces consoles. Le caractère communautaire prend toute sa dimension, puisqu’il ne réunit que les gamers Nintendo. La marque peut être ainsi réellement à l’écoute de ses joueurs. On peut voir que tous les codes d’un réseau social classique sont réunis :

 

Accessible via la console, internet, et les smartphones nos recherches ne nous ont pas permis de connaitre le nombre d’utilisateurs actifs de la plateforme.  

Et puis, afin de récompenser ses joueurs, il y a le Nintendo Club. Il s’agit du programme de fidélité permettant aux utilisateurs de gagner des points afin de recevoir des cadeaux ou des primes.  Enfin ça c’est jusqu’au 1er Juillet 2015. Car Nintendo est actuellement en train de développer un nouveau programme de fidélité… Affaire à suivre…   Si les fans de Nintendo ont déjà leur propre réseau social, qu’en est-il des médias web sociaux traditionnels ? Leur présence sur les réseaux sociaux, en France, semble avoir débuté en 2012, année de la sortie de la WiiU et de la Nintendo 3DS XL; donc assez tardivement. En établissant sa présence sur ces derniers, Nintendo peut toucher d’autres gamers. Mais il y a-t-il une réelle plus-value?  

Nintendo France sur Facebook

Couverture Page Fan Nintendo WiiU France

Nintendo France possède pas moins de 8 pages fan officielles. Le parti pris est facilement compréhensible : à chaque produit sa page. Bien que des ponts sont naturellement effectués entre les différentes pages, le nombre de fans diffèrent d’un produit à un autre. A première vue, les franchises Nintendo n’ont pas  une côte de popularité grandiose sur les réseaux sociaux. Alors que la WiiU a été vendu a (seulement) 500 000 unités en France (source : gameblog.fr), la page fan concentre quelques 116K abonnés. Certes, on veut bien croire que les 500 000 possesseurs français de la WiiU ne sont pas tous sur Facebook, pour autant les « community managers » de la société doivent semble-t-il faire encore des efforts afin de générer plus d’engagement. Leur rôle se limitant malheureusement à diffuser du contenu (entre 1 et 3 posts hebdomadaires : une vidéo, une photo). Aucune interaction directe entre la société  et ses fans n’étant identifiée. En effet, lorsqu’un internaute pose une question sur la date de sortie d’un jeu, ce sont les fans eux-mêmes qui y répondent, sans confirmation du CM (ni même un petit like d’encouragement). Simple volonté afin d’impliquer directement les fans dans la communication ou défaillance des CM Nintendo ?

Un exemple ici avec la petite page de Splatoon regroupant 4000 fans :

Une question, une réponse
Une question, une réponse

Et puis, on observe sur la page La Nouvelle maison du style (un jeu girly où on peut créer des looks et gérer sa propre boutique, un truc dans le genre), une volonté de récompenser ses fans comme par exemple la publication du look de la semaine. Le/La gestionnaire de la page invite les joueurs à leur envoyer par message privé une capture d’écran de leur look préféré. Mais au final, le(la) gagnant(e) n’est même pas cité… Donc quel est l’intérêt d’impliquer ses fans si ce n’est pas pour, au final, le récompenser…? Bon, après, aux vues des « looks de la semaine » sélectionnés, on se dit qu’ils ne doivent pas recevoir beaucoup de photos (c’est la modeuse qui parle).

Lorsque l’on fouille un peu, dans les descriptions des pages, on trouve un lien permettant d’accéder à la plateforme de recrutement de la société. Recruter sur les réseaux sociaux : une bonne idée; encore faut-il qu’elle soit exploitée. Au final, il ne se passe pas grand chose sur Facebook. Nintendo France l’utilise comme une plateforme de diffusion média classique sans pour autant tirer les avantages qu’elle peut offrir.  Peut-être devrait-elle s’inspirer de la page officielle qui créée des posts entrainant de l’engagement en interpellant les fans et les incitant à commenter :Post_Facebook_Nintendo

Nintendo France sur Twitter

Sans surprise, le compte twitter de Nintendo France nous confirme que la société fait essentiellement du teasing quant à ses prochaines sorties, de la diffusion d’informations, de la promo, des petites astuces, des opérations shopping avec Jeudi #eShop (mais non régulières)… chaque tweet toujours accompagné d’un visuel :

 On ne comprend pas bien la stratégie, si tenter qu’il y en ai une… Mais on notera toutefois la transparence de la société d’afficher clairement le manque de réponse à ses abonnés : Description_Twitter_Nintendo Et effectivement, aucune mention, aucune réponse, quasiment aucun RT (2 RT trouvés sur les 4 derniers mois).  Soulignons toutefois leur pratique du newsjacking sur certains événements, comme ici avec l’éclipse du 20 Mars 2015 :


Alors que Nintendo France semble être sur Twitter pour être sur Twitter, dommage que ce réseau social ne soit pas utilisé à bon escient. Surtout qu’il y a matière à utiliser ce média en tant que plateforme de service après vente ou de conseils. Par exemple, un joueur rencontrant une difficulté dans un jeu pourrait poser une question directement sur compte Nintendo. Utopique me direz-vous…

On comprend que le caractère conversationnel de Twitter, qui fait la particularité du réseaux social, n’est absolument pas exploité.  Pour un compte suivi par plus de 64 000 abonnés, l’engagement  est faible. Dommage.

Nintendo France sur Youtube

A première vue, lorsque l’on parcourt la chaîne Youtube de Nintendo, on se dit « aller, vas-y que je fais ma promo en diffusant des bandes annonces de jeux ». Et bien la première vue ne trompe pas vraiment.

En plus, on constate que les commentaires sont désactivés sur la plupart des vidéos. La seule vidéo où les commentaires sont autorisés est celle des fans de Monster Hunter. En effet cette vidéo, pure produit de Nintendo France puisque ce sont des experts français qui ont la parole, est la seule où les commentaires sont libres. De plus cette licence possède une grosse base de fans, notamment dans l’hexagone.

On aimerait voir plus souvent ce type de vidéo. Les fans parlant aux fans directement sur le canal Nintendo France, voilà un point sur lequel Nintendo peut poursuivre. Car il y a tant à dire sur ses jeux et ses univers. On aimerait voir des débats sur le sort de Link dans « Majora’s mask » (est il au purgatoire?) par exemple, ou des fans dissertant sur Pokemon.

 

Dans son histoire, Nintendo a toujours fait en sorte de se démarquer de ses concurrents. Certes, il n’y a aucun lien conversationnel entre la société et ses fans sur les réseaux sociaux. Mais à travers sa propre plateforme sociale Miiverse, elle laisse la place à ses fans. Ainsi, non seulement elle est parfaitement à l’écoute de ce qu’il s’y dit, mais elle peut aussi contrôler cette parole. On a l’impression que Nintendo a une peur bleue des remarques négatives de Haters pro-Sega. On comprend leur besoin d’éviter les bad buzz avec la difficulté de la Wii U a trouvé son public.

On aime Nintendo depuis pratiquement notre naissance, c’est pourquoi nous sommes un peu critiques envers sa gestion des réseaux sociaux. La firme nous a habitué à un tel niveau qualitatif qu’on a envie de le retrouver dans sa communication 2.0 (enfin on parle en tant qu’agence de communication spécialisée dans le digital). Mais est-ce si grave? Non, car ce que l’on demande à Nintendo c’est de nous faire vivre des émotions à travers leurs jeux. Et là, ils restent encore les meilleurs à mon sens. Le prochain Zelda va à coup sûr être un autre chef-d’oeuvre à leur actif.

C’est simple, chez Mad Monkeys Consulting, on organise de te temps à autre des session retrogaming en ressortant les vieilles machines comme la N64 ou la Super Nintendo. Sur Bastia nous sommes imprenables à Golden Eye et Mario Kart.

Ce que veulent les fans de Nintendo

Facebook Super mario

Nintendo et les Réseaux sociaux – Le 3 février 2015, sur son compte twitter la branche américaine Nintendo demande à ses followers d’avoir la gentillesse de bien vouloir donner leurs avis sur l’utilisation des réseaux sociaux par la compagnie japonaise

Et puis, alors que nous nous apprêtions à vous relayer le dit questionnaire, il se trouve que celui-ci est inaccessible.

Oops, votre avis nous intéresse
Oops, votre avis nous intéresse

La news a d’ailleurs été retirée du site officiel. Ce qui ne devait être qu’une brève sur le blog de Mad Monkeys, nous permet de nous interroger rapidement sur la stratégie social média du fabricant de consoles et éditeur de jeux vidéo.

Nintendo demande l’avis de ses fans… ou pas

Nintendo souhaite donner la parole à ses fans américains en les impliquant directement. Une remise en question de leur stratégie social media est donc sans doute en cours… Et elle semble nécessaire, puisque le tweet préalablement cité n’a toujours pas été retiré du fil d’actualité Twitter… ni même de leur compte Facebook.

 Publication by Nintendo.

Bien que le questionnaire en ligne ne soit plus disponible, les fans se lâchent dans leurs commentaires. Entre leur colère  quant au manque d’ergonomie des différents sites (notamment ceux du Club Nintendo tous pays confondus dont la lenteur s’apparente à un modem 56K), et le fait d’utiliser les plateformes média comme une simple plateforme publicitaire (les internautes ne sont pas dupes quant à l’automatisation des posts et la publicité à outrance), les réclamations des joueurs sont diverses et variées.

Certains fans jouent le jeu dans leurs commentaires en postant des remarques qui, si elles sont prises en considération, peuvent aider la marque dans leurs actions marketing. Un vent de nostalgie plane.  Beaucoup réclament la ré-édition des jeux de Nintendo 64, du visuel des licences emblématiques de la firme, une meilleure gestion de leur compte Youtube (la dernière vidéo de la chaîne Nintendo France date d’il y a 3 mois !). Bref, une meilleure gestion de leurs comptes sociaux doit être envisagée. Et surtout une meilleure optimisation.

La chaîne Youtube de Nintendo France : une banale vitrine publicitaire ?
La chaîne Youtube de Nintendo France : une banale vitrine publicitaire ?

Le e-commerce à travers l’utilisation des réseaux sociaux : une carte à jouer pour Nintendo ?

En effet, de nombreux internautes réclament une fonction e-shopping sur les réseaux sociaux ! Il est étonnant d’ailleurs que l’entreprise n’ait pas encore investi davantage la branche e-commerce.

À en croire les commentaires, de nombreux internautes s’offusquent de la longueur du questionnaire. Espérons que celui-ci soit justement en cours de ré-écriture et sera rapidement remis en ligne afin de cerner les interrogations de la firme.

Alors qu’il y a 15 ans de cela, Nintendo était à la pointe de la technologie vidéo-ludique, pour autant elle n’a toujours pas su s’approprier totalement le web 2.0. Ce questionnaire est peut-être le début d’une nouvelle ère pour Nintendo, car il y a un carte à jouer : celle de fédérer les fans de Nintendo autour de la marque en prenant en compte la spécificité de chaque réseau social.

 

 

Social Media décoration

aaron wood

Comment décorer son agence de communication ?

Le bien-être au travail passe aussi par un cadre de travail agréable. Pour être efficace, productif ET créatif, l’émotion doit transparaître à travers l’environnement dans lequel nous évoluons. En tant qu’agence de communication, la décoration de nos locaux est une chose importante. Pour nous, et également pour nos visiteurs et clients. Ils doivent pouvoir ressentir l’esprit de notre entreprise en pénétrant dans nos bureaux. Le visuel et le ressenti sont donc primordiaux; d’autant plus lorsque l’on parle de communication et de marketing.

Nos activités tournent autour des réseaux sociaux et du web en général. Nous sommes partis à la recherche d’artistes 2.0. Bien entendu, ces recherches ont été effectuées sur le net et particulièrement sur Pinterest et Google plus. En effet, ce sont les deux réseaux sociaux ayant le plus de sens actuellement et dont les évolutions semblent quasi infinies :  ils font la part belle aux visuels et à la créativité. Ce constat n’engage que moi, du fait de notre implantation géographique à Bastia en Corse, beaucoup ne jurant que par Facebook… Heureusement, malgré notre insularité nous ne sommes pas cloisonnés.

Voici une sélection d’affiches social media :

Aaron Wood: the social propagandist

Aaron Wood – à ne pas confondre avec Aaron Woods le rugbyman – est un graphiste américain freelance qui commercialise ses œuvres sur le site Etsy. Ces œuvres sont inspirées des affiches de propagande de la seconde guerre mondiale avec l’oncle Sam.

 

Détournement Foursquare, Aaron Wood
Localisation des ennemis grâce à Foursquare…
Facebook détournement, Aaron Wood
Victoire !!
Facebook et les fermes, Aaron Wood
Pour tous ceux qui connaissent ces jeux de fermier…
Victory is Tweet, Aaron Wood
Twitter a aussi droit à son affiche

Encore des affiches Vintages…

Brian Lane Winfield Moore  est dans le même style que Aaron Wood, mais en moins minimaliste. Ça fait aussi son effet…

Wikipedia parodié
Wikipedia est aussi de la partie
poster vintage
Google earth poster
Twitter parodie
Et une dernière pour la route

 

Ces artistes ne sont pas les premiers dans le genre. En 2010, l’agence de communication brésilienne Moma a réalisé un série de fausse affiches publicitaires vantant nos très chers réseaux sociaux : youtube, skype, facebook et twitter.

Affiches retro vintage réseaux sociaux
Un petit tour dans les 50’s avec Facebook, twitter, skype et youtube !

 Voilà pour nos coups de cœur. Vous l’aurez compris, on aime bien le vintage et le détournement chez Mad Monkeys Consulting. On en a même craqué pour deux d’entres elles…

Les hommes politiques et les réseaux sociaux

Page officielle de Barack Obama

Les réseaux sociaux sont devenus des outils incontournables de communication; leur avènement est tel qu’ils pourraient prendre le pas sur les médias traditionnels.  Pour les personnages publics, et encore plus en politique, les réseaux sociaux doivent être considérés comme des outils professionnels de construction et de gestion de leur image. Et d’autant plus que la communication est au centre de toute stratégie politique. 

Avec l’accroissement  fulgurant d’internet, les hommes politiques l’utilisent de plus en plus à travers un site web ou blog personnel. Et les réseaux sociaux sont ainsi devenus plus importants qu’un billet d’humeur dans un blog.

Sans parler d’Obama et son armée de community managers, prenons juste l’exemple de Nicolas Sarkozy qui choisit Facebook pour s’exprimer après sa mise en examen. Il parle directement à son électorat, aux gens qui le soutiennent, à ses fans.

Nicolas Sarkozy sur facebook
Sarkozy en lien direct avec son électorat

Les réseaux sociaux au service de la politique et des hommes/femmes politiques

La politique n’atteint pas que les hautes sphères de l’état. Pour les élections régionales, des candidats de notoriété moindre  ont tout intérêt à utiliser avec intelligence ces réseaux sociaux.

En étant présent activement sur les réseaux sociaux :

Le politique est tout le temps en campagne.

Il construit son image et gère sa notoriété.

 Il peut  voir et entendre tout ce qui se dit à son encontre.  Il peut y répondre pour contrôler ce flux, adapter son discours en conséquence et mesurer sa popularité.  

Il voit ce que ce que font ses concurrents : il peut mettre sur pied un plan de riposte ou imaginer  une argumentation différente.

Il devient proche de son électorat, créant une certaine proximité.

Il construit sa propre communauté autour de son message politique. Il peut ainsi recruter ses sympathisants pour en faire des membres actifs de sa campagne.  Et ces mêmes sympathisants deviennent des ambassadeurs 2.0 au service de l’homme politique (à travers le partage de publications, les commentaires, etc.).

Il peut mettre en place des plans d’action rapidement.

Il diffuse son message auprès d’une large audience tel un haut-parleur numérique. Tout en sachant que les jeunes sont plus réceptifs sur les réseaux sociaux. 

Il démontre son appétence à l’innovation et aux nouvelles technologies (l’utilisation des réseaux sociaux étant associée à une image « moderne » et « dans le temps »).

Il renvoie une image active en rendant compte de ses activités (déplacements, réunions, interventions, etc.).

Il crée un lien avec les internautes en se montrant dans la vie de tous les jours.

Des limites dans l’utilisation des réseaux sociaux en politique

La frontière entre sphère privée et sphère publique disparaît : un hommes politique qui se lance sur les réseaux sociaux doit accepter de communiquer sur sa vie personnelle en publiant des images de sa famille, de ses hobbies, etc.

Dans l’usage qu’ont les français des réseaux sociaux, ceux-ci ont plutôt tendance à dénigrer les représentants politiques. Une « gaffe », une « petite phrase » sortie de son contexte peut rapidement se propager sur le net; l’homme politique devenant alors la cible de railleries. D’où la nécessité d’effectuer une veille permanente et active sur ce qui peut être dit afin de tirer avantage d’une situation donnée.

De même, les français sont moins impliqués en politique sur les réseaux sociaux. En construisant une communauté autour du message politique, et donc en favorisant les échanges, l’homme politique sur les réseaux sociaux brise de facto ce biais.

Tout contenu posté en ligne est susceptible de susciter un emballement médiatique et émotionnel fort qu’il faut maîtriser. D’où la nécessité de conceptualiser une stratégie clairement établie avant de se lancer « tête baissée » sur l’espace internet.

L’espace internet doit être considéré de la même manière qu’une place publique. Tout comme la préparation d’un discours ou d’une intervention à un meeting, la communication d’un homme politique sur internet et les réseaux sociaux ne doit pas s’improviser. En adoptant les codes des réseaux sociaux, un homme politique peut faire de cette communication un rempart contre les dérives caricaturales. La communication « social media » est un moyen pour construire un lien fort avec les citoyens; si et seulement si le lien est réel. Une communication programmée et maîtrisée ne doit pas pour  autant omettre la variable « sincérité », et pour cause…

Nadine Morano et Twitter

Nadine Morano, pour ceux qui ne la connaissent, est une femme politique de droite réputée pour son franc-parler. Elle adore tweeter.  Bon gré malgré, sa communication n’est pas maîtrisée ce qui engendre bien souvent un bad buzz. Ces fautes d’orthographes ou ses approximations sont raillées sur le net. Une bonne gestion des médias sociaux est un avantage pour un personnage publique. Mais cela peut aussi le desservir.

Nadine Morano et les fautes de conjugaison
Nadine Morano et les fautes de conjugaison
Conjugaison bis...
Conjugaison bis…

Alain Juppé et sa communication maîtrisée

Sans être la machine de guerre Sarkozy et sa horde de communicants à l’affût du coup médiatique permanent, Alain Juppé trace sa route en maîtrisant parfaitement l’outil internet. L’ancien premier ministre a été l’un des premiers à s’intéresser au monde digital en créant son blog au début des années 2000. Sa communication est à son image: réfléchie, où le fond prend le pas sur les annonces racoleuses. Son blog a d’ailleurs plus de 1000 visites par jours. Il n’est jamais dans la polémique gratuite et toujours dans le retenue avec un certain flegme.

Peu importe que ce soit pour une « petite » candidature aux municipales ou la course à la présidence de la République, les médias sociaux ont changé la donne. Internet est devenu en quelques années seulement un enjeu majeur pour tous les hommes politiques. Il se murmure dans les petites villes que certains candidats aux Municipales sont parvenus à décrocher le « titre » grâce à leur maîtrise des réseaux sociaux (du moins la maîtrise qu’ont eu leurs communicants); toutefois, les médias traditionnels locaux ne sont pas à négliger car ils restent également un moyen pour toucher facilement ses cibles. Tout comme se rendre sur les marchés pour aller à la rencontre physique des citoyens et se rendre compte de leur quotidien.

Twitter et les footballeurs

Joey l'anglais

Cela ne vous a sans doute pas échappé, mais beaucoup de Footballeurs utilisent les réseaux sociaux; notamment Twitter qui semble être leur second terrain de « jeu » avant et après un match…

Comme chacun sait, le football jouit d’une exposition médiatique de tous les instants. Le footballeur de haut-niveau est devenu un personnage public au même titre que les artistes ou les hommes politiques. Ils partagent avec les politiques le maniement de  la langue de bois. Combien de propos recueillis par Laurent Paganelli sur le bord du terrain sont d’une platitude extrême comme le sempiternel « le coach nous a dit de rester en place » ou  « c’est surtout l’équipe qu’il faut  féliciter ». Bien peu de joueurs arrivent à balbutier des propos pertinents en interview d’après match ou même en conférence de presse. Ces robinets d’eau tiède en short sont formatés pour ne balancer que des banalités politiquement correctes pour ne froisser personne et ne pas s’attirer les foudres des médias. Ils sont dans une logique de salarié et ne veulent surtout pas nuire à leur employeur par crainte de leur avenir au sein de leur club respectif.

Il faut dire que dés le centre de formation, les apprentis footballeurs suivent des cours de « media training ». Il apprennent à répondre aux médias d’une façon uniforme. Les attachés de presse sont aussi là pour les freiner dans leur communication, les empêchant ainsi d’être natures. En effet, le club a souvent au moins un attaché de presse auquel s’ajoute – selon sa notoriété – un autre conseiller personnel. Si bien que pour avoir une parole sincère, c’est la croix et la bannière. Le sport de haut-niveau du fait des enjeux financiers est devenu aseptisé.

Il n’existe plus de McEnroe, ni de Georges Best ou Cantona, des sportifs au verbe haut et à la parole libre. Souvenez-vous de l’histoire de la mouette…

Bien sur, il y a des cas particulier comme Zlatan Ibrahimovic ou Samuel Etoo (dans un concours du plus gros melon des plus rafraîchissants)  incapable de donner dans la langue de bois. Et encore…

Mais depuis l’avènement de Facebook et le boom Twitter, la donne a quelque peu changé. Les footballeurs ont pour la plupart investi les réseaux sociaux. Bien souvent, la communication des joueurs passe par leurs comptes Twitter. Il y a ici deux écoles, les joueurs qui font gérer leur image par des professionnels de la communication et d’autres qui s’en chargent eux même.

La com gérée par des professionnels

Les grands joueurs – du moins les plus connus – ont derrière eux de vraies entreprises pour gérer leur image. Leo Messi a crée – avec son père et son frère – « Leo Messi Management » afin de s’occuper de sa communication et de ses contrats publicitaires. Les enjeux financiers sont tels, qu’une seule erreur de communication peut faire perdre des sponsors et d’autres sources de revenus. C’est entre autre pour cela que tout est contrôlé.

Autre exemple, avec l’opération marketing de Nike pour ses nouvelles chaussures « Mercurial ». Ils ont fait interagir les comptes Twitter de deux joueurs emblématiques de leur écurie, Eden Hazard et Zlatan Ibrahimovic. On a ici un usage des réseaux sociaux à des fins mercantiles, le but étant de faire de la pub aux nouveaux crampons.

Twitter hazard

Twitter Zlatan

 

Les réseaux sociaux sont censés créer un dialogue et  une proximité entre la star et ses fans. Or, quand on sait que se ne sont même pas les joueurs qui twittent eux-mêmes, une sorte de désamour peut se créer. Pourquoi suivre Messi sur Twitter quand on sait que ses Twittes sont savamment étudiés par une équipe de communicants. Qui plus est quand un de ses sponsors est derrière ces 140 caractères aseptisés.

On attend d’ailleurs avec impatience le prochain tweet sur le compte de Zlatan pour nous présenter ses nouveaux crampons… (celui-ci étant actuellement en train de changer de sponsor)

 

 Et  puis, il y a les authentiques…

Nous parlons ici de ces joueurs connus des amateurs de football sans pour autant être des stars Interplanétaires. Ceux qui ont encore le droit de s’exprimer librement et twitter ce qui leur passe par la tête. Des hommes libres, qui de par cette liberté d’expression gagne en sympathie. Le cas de Joey Barton est celui qui decrit le mieux ce que les réseaux sociaux sans filtre peuvent faire pour la cote d’amour d’un joueur.

Joey Barton est sale mioche des quartiers pauvres de Liverpool comme Wayne Rooney ou Steven Gerrard. Formé à Manchester City avant l’arrivé des petrodollars, il en devient rapidement un maillon essentiel. Les fans des Skyblues vantent son abnégation et son agressivité. Mais le bon petit Joey est aussi agressif sur le terrain qu’en dehors. Plusieurs polémiques sont à son actif comme le tabassage de son coéquipier Dabo ou bien l’écrasement d’un cigare dans l’oeil d’un autre. Il fait un petit séjour en prison pour avoir agressé deux personnes dans la rue. Joey n’est – en somme – pas un enfant de cœur, que ce soit sur et en dehors du terrain. Malgré cela, il est suivi par 2,7 millions personnes sur twitter soit 1,5 millions de plus que Benzema. Bien évidemment, ce n’est pas les 31 millions de CR7 car ce chiffre est à mettre en perspective par rapport au fait que Barton n’est pas un grand joueur ni même un international anglais régulier (1 seule cape il y a 8 ans). C’est un joueur moyen n’ayant jamais joué dans une top team. Par contre il est très populaire sur les réseaux sociaux car Joey a un avis sur tout (politique, philosophie, culture…) et aime les clash par twitter interposé. Petit florilège en VO.

Joey vs le monde entier
Joey vs Israel
Joey vs Neymar

Joey vs Pierre Ménes

  Joey tweette beaucoup, peu être trop mais il prend le temps de répondre à ses fans et même ceux qui l’insultent. Un type beaucoup plus fun à suivre que les hommes sandwichs que sont Messi ou Cristiano Ronaldo. Joey n’est heureusement pas le seul à tweeter avec ses propres petits doigts. Balotelli plus talentueux et tout aussi fou que Barton sévit aussi sur twitter. Lui aussi est à la recherche du conflit (du buzz?).

Twitter de Super Mario Balotelli

Par ailleurs, à la suite de ce tweet, il a subi plusieurs insultes, malheureusement racistes…

Un autre joueur anglais d’envergure intéressant à suivre sur Twitter. Moins dans le conflit que Barton mais tout aussi mordant et pertinent, il s’agit de Rio Ferdinand. Il a été un grand joueur, surement le meilleur défenseur central anglais de ces 15 dernières années mais il n’a jamais été  aussi populaire qu’un Ronney, à cause sans doute de son poste sur le terrain. Néanmoins, et grâce à Twitter, on voit qu’il a la tête bien pleine et n’a besoin de personne pour s’occuper de ses réseaux sociaux.

… et les proches des joueurs

Les proches des footballeurs ne sont pas soumis au même diktat en terme de communication. Ils ne sont pas format »s et sont bien maîtres de leur parole. Et bien souvent cela dérape. Pour la dernière coupe du monde, nous avons eu en France quelques exemples de proches qui ont exprimé leur frustration envers le sélectionneur Didier Deschamps. En effet, la compagne de Nasri et la soeur de Gignac l’ont insulté publiquement à travers leurs tweets sous prétexte  qu’il n’avait daigné les sélectionner parmi les 23. Nadine Gignac a tout simplement traité Descahamps de « beau fils de p** » avant d’effacer son tweet. Surement après avoir un coup des fils des conseillers en communication de son frère. La communication de Samir Nasri lors de sa non-sélection est restée sobre, dictée là encore par des professionnels. Lui, habitué aux coups de fer et de sang et autres caprices, sa réaction est pour le moins soft. Inutile d’irriter plus le sélectionneur : 


Tout le contraire de sa compagne Anara Atanes qui n’y est pas allée avec le dos du pouce. On vous épargne la traduction…

Compte Twitter d'Anara

 

D’un coté, on z la communication sobre de Nasri et de l’autre celle sans filtre de sa compagne. Autant dire qu’il faudrait envisager de former leurs proches quand à l’utilisation des réseaux sociaux. Anara égratigne encore de temps en temps le sélectionneur sous le regard bienveillant de Nasri.

En définitive, les réseaux sociaux font désormais partis de l’attirail du footballeur. Il faut savoir les maitriser ou faire appel à des personnes qui le feront pour eux. Les réseaux sociaux doivent normalement créer une proximité avec ses fans et sont des zones d’échanges avec la star auparavant inaccessible. Or, pour les très grands joueurs ou du moins ceux qui drainent le plus d’argent, c’est un nouvel outil marketing d’une efficacité redoutable. D’autant plus que de nouveaux réseaux sociaux dédiés au sport ont fait leur apparition : sportlobster et goaleo.com.

Pourquoi utiliser Vine pour votre entreprise ?

vine

Et si votre entreprise intégrait Vine dans sa stratégie social média ? 

Vine est une application mobile permettant de créer des vidéos de 6 secondes maximum. C’est un service de micro blogging au même titre que twitter ou tumblr. À la différence que celui-ci permet de publier des mini vidéos. On peut ainsi partager ces vidéos sur d’autres réseaux sociaux, notamment Twitter (Vine lui appartenant).  Vine est à la vidéo ce qu’Instagram est à la photo. La facilité d’utilisation est le moteur de son succès. En effet, il suffit d’un simple smartphone muni d’une caméra et d’un peu d’imagination pour se lancer.

Le contenu social média devant être en perpétuel évolution, la vidéo s’est affirmée comme l’un des éléments clés de l’espace Internet. En comprenant cet engouement pour les objets audiovisuelles, les entreprises ont investies du temps, des ressources et de l’argent à la création de vidéos. Elles ont vite compris (et il y a longtemps) le pouvoir d’attraction de ce support sur ses potentiels clients.

C’est à ce moment que Vine entre en jeu. Vine a littéralement changé la façon de penser une vidéo pour les marketeurs. La viralité de ces vidéos, le fait qu’il n’y ait plus de contrainte – si ce n’est le manque de créativité –  ont fait le succès de Vine. De nombreuses entreprises ont franchi le pas afin de créer et d’engendrer une sorte de sympathie autour de leur marque.

3 principales raisons pour une entreprise d’être présente sur Vine : 

Le contenu visuel booste les campagnes marketing

Toutes les statistiques le démontrent :  les marques peuvent atteindre facilement un large panel de personnes avec du contenu visuel sur internet. Un récent rapport de Cisco suggère que le format vidéo va par ailleurs compter pour 69 % du trafic internet d’ici 2017.

La logique derrière ces chiffres est claire : les informations sont assimilées plus rapidement avec une vidéo. De plus, les internautes sont plus enclins à partager une vidéo qu’un article. Si bien qu’un nombre croissant de consommateurs affirment qu’une vidéo renforce la confiance qu’ils ont pour une marque. Et cela se répercute nécessairement sur leurs achats.

Avec la révolution des Smartphones, la vidéo est devenue de plus en plus accessible. Cette popularité va croître de façon exponentielle. Le format audiovisuel est un média des plus puissants et familiers qui demande moins de temps et d’attention qu’un article écrit : Seul la vidéo permet d’atteindre rapidement les émotions de chaque consommateur. 

Les coûts sont moins importants qu’auparavant

Avant, il fallait que l’entreprise s’attache les services d’une société de production audiovisuelle pour filmer et produire la vidéo. Aujourd’hui, il y a Vine.

Vine a été conçu de façon à ce que chacun puisse éditer des vidéos sans moyens professionnels. De ce fait, l’interface de l’application est épurée à son maximum (peu d’options de montage et pas de filtres, sauf avec des extensions). La durée de 6 secondes limite également les coûts. Vine a été créée pour être rapide, facile et accessible à tous, du professionnel aux enfants.

Tout comme Twitter qui a changé les règles de la communication avec ses caractères limités, Vine re-invente la vidéo en forçant l’utilisateur à être plus créatif et capturer l’attention en très peu de temps. Alors qu’il y a 5 ans, tout ceci était purement impossible.

Les vidéos Vine sont partagées quatre fois plus que les autres vidéos online

C’est l’argument principal :  la vidéo que vous publiez sur Vine a vocation à être virale. Pas seulement parce que c’est facile et peu onéreux mais surtout parce que ces vidéos sont 400 % de fois plus partagées que d’autres formats vidéos. Et ce n’est pas tout, 9 tweets incluant une vidéo Vine sont envoyés chaque seconde de chaque jour.

Un groupe Facebook qui diffuse les « Best Vines » cumule 22 millions de fans. L’un des facteurs majeurs de cette popularité est le fait que cela ne prend que quelques secondes pour les visionner.

Le principe du « loop » n’est pas à négliger. La « loop » est la boucle de la vidéo, la lecture de celle-ci ne s’arrête jamais recommençant sempiternellement jusqu’à ce que l’internaute passe à autre chose. De ce fait la vidéo est facilement vu deux ou trois fois d’affilées sans y prendre garde. Un message intelligent et ludique de votre marque aura plus de chance d’être vu et partagé que sur Youtube par exemple.

Beaucoup de marques utilisent déjà Vine à bon escient. Mais dans quels buts les entreprises diffusent-elles des Vines?

1/Pour montrer ses produits

La façon la plus simple d’utiliser Vine est de montrer son produit. Pas très compliqué mais assez efficace en terme de message. Prenons l’exemple de « Red Vines » – une des premières marques à avoir pris au sérieux Vine – une friandise US aromatisé au raisin. On vous invite d’ailleurs à prendre en exemple ce compte Vine tant il est inventif et fun.

 Red Vines, Le jeu de mot semble évident  :

   

2/ Pour créer une proximité

En montrant l’envers du décor de sa société, on crée de l’empathie. On familiarise, on engendre une sorte d’intimité avec le client. La chaîne météo américaine « the weather channel » montrant ses locaux avec un coté « behind the scene » : 

 

  3/Pour expliquer comment utiliser ses produits

Une sorte de mini tutoriel ludique et souvent humoristique qui montre comment utiliser correctement votre produit. Le hashtag #howto (comment faire) est d’ailleurs des plus couramment utilisés sur Vine. Cela peut être utile si votre produit doit être assemblé ou bien s’il faut l’utiliser selon certaines conditions.

L’une des marques leader dans la catégorie des #howto est l’américain Lowes (l’équivalent du Leroy Merlin US) avec un bon nombre de Vines explicatifs :

 

4/Pour faire du teasing

Quelquefois certains visuels peuvent réellement créer une excitation sur les consomateurs à propos d’un nouveau produit. Le teasing est  assez commun sur Vine. Nintendo qui utilise Vine pour donner à ses fans un avant gout de leurs prochains jeux-video en déballant le packaging : 

 

5/ Pour célébrer un événement

Faire une vidéo Vine pour des événements tels que la St valentin ou Halloween renforce le sentiment d’appartenance à la marque. Bien plus que cela, ce genre de petites attentions augmente son capital sympathie auprès des consommateurs et indirectement les ventes.

General Electrics – très présent sur Vine –  et sa célébration d’Halloween :

6/Pour partager son histoire

Chaque entreprise a son histoire. La raconter permet de faire comprendre que vous connaissez vos clients, vos produits et vos services. L’histoire d’une entreprise renforce la confiance qu’un consommateur aura pour la marque. Gap qui utilise Vine pour montrer l’évolution de tous ses jeans depuis 1969 :  .  

7/Pour amener du monde dans vos commerces

Si vous avez un magasin ou un commerce, Vine peut éventuellement permettre d’augmenter le trafic physique dans celui-ci. Le but ici est de montrer à vos fans combien c’est agréable d’être votre magasin , restaurant etc…

Urban Outfitters a posté des vidéos de groupes live jouant dans ses magasins :

.

 

8/Pour créer un concours

 

Vos followers peuvent ainsi créer leur propres vidéos selon une thème précis. Cela permet de renforcer le sentiment d’appartenance à votre marque en plus d’améliorer votre image. Cela mettra aussi à contribution les internautes pour ajouter du contenu sous votre nom.

 

Michelin a crée un concours ayant pour thème la prévention routière avec le hashtag #michelinyoungdrivers.  Michelin fait d’une pierre deux coups avec ce coté préventif améliorant son aura :

  9/ Pour tout simplement amuser son audience

 

Le but premier de Vine est le divertissement. Si vous voulez que votre vidéo deviennent virale, il faut être sûre que celle ci soit amusante.

 

MailChimp prestataire incontournable pour le mailing marketing, d’une part parce que la mascotte est un singe mais aussi car la vidéo est hilarante d’absurdité :

Ou bien le jeune compte Vine de Mad Monkeys Consulting, car on s’amuse beaucoup ici aussi :

 

 

Et pour conclure !

Vine peut être un formidable outil pour les entreprises afin d’améliorer leur image auprès des consommateurs. Mais pour cela il faut être assez créatif pour amuser tout en faisant passer un message commercial. 

Et surtout cela dépendra bien évidemment des objectifs de la marque, de l’entreprise et de sa cible. Bien que Vine totalise 40 millions d’inscrits, on distingue entre 10 et 15 millions de comptes actifs. Et puis essentiellement utilisé en Amérique du Nord. En France, Vine serait le 17ème réseau social le plus utilisé (donc loin, très loin, très très loin, derrière les traditionnels). Toutefois, il y a peut être une carte à jouer si on parvient à cibler les utilisateurs présents…